Cours Enfants



Organisation

Les cours concernent les enfants âgés de 6 à 13 ans (du CP à la 3ème) et ont lieu le mercredi et samedi après-midi, hors vacances scolaires.


- mercredi de 13h à 14h - Débutant - Avec Richard MARKOV
- mercredi de 14h à 15h - Intermédiaire - Avec Richard MARKOV
- mercredi de 15h à 16h - Confirmé - Avec Franck POBEDONOSTZEFF
- mercredi de 16h à 17h - Confirmé - Avec Franck POBEDONOSTZEFF
- samedi de 13h à 14h - Débutant - Avec Joël CARBONE
- samedi de 14h à 15h - Débutant - Avec Joël CARBONE

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Valeurs éducatives

"La vie est comme un jeu d'échecs

Dès notre naissance, nous sommes préparés à jouer le grand jeu de la vie. On nous montre les choses à faire et ne pas faire, on nous enseigne les rudiments de la vie transmis de génération en génération, on nous apprend, souvent malgré nous, à solutionner des problèmes, à foncer, à performer, à faire les bons choix. Tout cela devient rapidement un art qu'il faut maîtriser, l'art de survivre en société.

On se rend compte très tôt que chaque geste posé a ses répercussions. C'est alors que nous développons petit à petit une certaine stratégie pour avancer dans le monde. Chaque individu a la sienne, qu'elle soit offensive ou défensive, mais elles convergent toutes vers un but commun : prendre sa place dans le monde.

Il est très facile de voir des similitudes entre le jeu et la société. On peut s'imaginer assez aisément être une pièce d'un grand jeu cosmique, que nous ne sommes pas réellement maîtres de nos décisions, que nos malheurs font parti d'un plan tout comme un sacrifice menant à la victoire. Chaque individu, chaque pièce a son rôle. Certains ont plus de pouvoir, certains accomplissent davantage, d'autres pratiquent l'inertie tout comme le pion qui demeure sur sa case tout au long de la partie. Mais tous sont égaux. Le roi n'est rien sans le pion et le fou est égal au plus grand des cavaliers.

Le jeu avance lentement, les jours se suivent et le combat se poursuit jusqu'à la mort."

André Mongeon


Valeur éducative du jeu d'échecs.

La valeur éducative du jeu d'échecs, d'un point de vue civique tient essentiellement dans le rapport à la règle et au respect des autres.

L'intérêt que l'on porte à un jeu dépend en partie de la nature de ses règles, c'est à dire de leur degré de rigidité et des grands principes qu'elles sous-tendent. On se lasse généralement d'un jeu lorsqu'on s'aperçoit que ses règles ne régissent pas toutes les situations qu'il peut générer. Les joueurs sont très demandeurs et respectueux des règles. Lorsque, au cours d'une partie, deux joueurs ne sont pas d'accord sur le droit de l'un d'eux de jouer tel ou tel coup, ils ne cherchent pas un arrangement à l'amiable, mais sollicitent un arbitre pour savoir ce que dit le règlement dans leur situation afin qu'il n'y ait pas d'injustice. Là encore, on a certainement tous des souvenirs de jeux dans notre enfance qui se terminaient mal en raison du désaccord entre ses participants sur un détail.

 

Le jeu d'échecs n'a guère de faille à ce niveau : il est entièrement régi par un ensemble relativement limité (entendu par rapport à sa richesse) de lois rigides. Un des grands principes constitutifs de ces lois est un principe d'égalité : à la seule différence du "trait" (les blancs jouent les premiers), les deux adversaires ont le même potentiel matériel et positionnel et ne doivent pas compter sur la chance pour leur venir en aide.

De plus, les règles du jeu d'échecs n'ont rien d'abstrait dans l'esprit du joueur du fait de leur association à des formes matérielles (les pièces) qu'il perçoit dans leur dynamisme.

Dans la pratique du jeu, l'élève - joueur comprend donc, de façon consciente ou non, la nécessité et le sens de ces règles.

Le joueur d'échecs apprend à respecter son adversaire ainsi qu'à accepter la défaite : il n'a pas d'autre alternative, car si personne n'aime perdre, tous les joueurs perdent un jour ou l'autre. Or, la qualité d'une partie dépend des deux joueurs et non seulement de l'un d'entre eux. Ainsi, à travers leur opposition, les joueurs coopèrent à une réussite intellectuelle (parfois très esthétique). C'est pour cette raison qu'il est important pour le joueur de se confronter à des adversaires ni beaucoup plus forts, ni beaucoup plus faibles que lui. Le but d'une partie n'est donc pas d'écraser son adversaire, mais de le dépasser. Cet adversaire est alors davantage perçu comme un partenaire avec qui se partage le plaisir de jouer.

La confrontation à la défaite et le partage du plaisir, qui se combinent dans le jeu d'échecs, sont très bénéfiques pour l'apprentissage du respect de l'autre.

Au fil de sa progression, le joueur apprend à analyser les coups légaux et à mûrir ses décisions. Il devient capable de justifier ses choix et d'en comprendre les conséquences. Il s'implique alors davantage dans la partie et se sent de plus en plus responsable d'une défaite. G. Kasparov, champion du monde d'échecs, affirme que "les échecs apprennent le sens des responsabilités" dans le sens où "devant un échiquier, on est seul face à soi-même" et "on ne peut reprocher ses erreurs à personne."

Avoir un défi à relever, peut aussi, sous certaines conditions, être générateur de motivation. Par la pratique des échecs, le joueur est confronté à de nombreux défis, le plus fréquent et le plus banal d'entre eux étant de vaincre son adversaire.

Jouer aux échecs, ce n'est pas seulement se divertir. A partir du moment où il désire progresser, le joueur d'échecs va développer différentes aptitudes intellectuelles.

 

Virtuellement, les échecs peuvent avoir une application dans toutes choses. L'aspect intéressant des échecs, c'est que le jeu est base d'apprentissage d'une stratégie. Plus vous intégrez de ses constructions, meilleur vous êtes, car vous reproduisez les coups que vous avez appris ; vous devez les refigurer, voir comment les coups marchent ensemble, comment les reconnaître, comment les placer dans un ordre logique. La pratique du jeu d'échecs peut développer l'aptitude à la pensée logique et aider à la construction d'un raisonnement.

Aux échecs, il faut repérer les variantes possibles, cela exerce l'esprit d'analyse. Il faut ensuite récapituler les conclusions fournies par l'analyse, en vue d'un coup stratégique, cela éprouve l'esprit de synthèse

 

La concentration et la maîtrise de soi

Ces deux qualités sont indispensables au joueur d'échecs mais également utiles à l'élève. N. Grékov écrit : "Les échecs demandent un effort d'attention particulièrement soutenu. Une seconde de distraction peut faire chavirer le résultat d'une partie". Les échecs développent l'attention, grâce, en particulier, aux positions constamment en mouvement et aux diverses possibilités offertes au joueur. Dans son livre "La psychologie au jeu d'échecs", N. Kroguious déclare : "Le joueur doit sans cesse bâtir de nouveaux plans et rechercher des idées originales, afin de résister aux menaces adverses. Dans ce domaine, la paresse de la réflexion, le manque d'imagination et la passivité sont impitoyablement punis". La persévérance est une qualité qui fait parfois défaut aux élèves et qui est pourtant un élément primordial dans toute réussite. Elle est essentielle pour des activités d'introduction ou des exercices de recherche en mathématiques.

Le jeu d'échecs dépasse l'esprit ludique. Il peut contribuer à la formation personnelle et sociale d'un individu. En outre, il permet de développer des qualités telles que la pensée logique ou la concentration, essentielles en mathématiques. Le jeu d'échecs n'est pas réservé à une élite intellectuelle, chacun peut en tirer profit.